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Jeudi 23 septembre 2010 à 11:50

Il y a des libertés:
la liberté n'a jamais existé. http://moub.cowblog.fr/images/littleheart.gif
 
 
J'en ai marre que les gens me disent ce que j'ai à faire. J'en ai marre qu'on me dise que ce que j'ai pour ambition dans ma vie en fait n'est que poussière. Et bien tant pis je vivrai dans l'illusion toute ma vie, pour changer tiens !
Non mais sérieux tu dis à quelqu'un par exemple que ton rêve c'est de vendre des glaces et lui il te dit que ça serait mieux pour toi si tu vendais autre chose. Mais ta gueule pour voir ?! Son rêve c'est de vendre des glaces pas des tampax ou autre alors fépachier !

Comment ça m'énerve sérieux.

あなたは私が住んで見たいと思って私は合わせてではなく、参照してください、私は自分の人生を生きるでしょう。

Ecrit par Moub

Samedi 25 septembre 2010 à 18:23

Vole, vole mon amour...
puisque le nôtre est trop lourd.http://moub.cowblog.fr/images/littleheart.gif

« Il y a quelques mois, je suis tombée enceinte. J’ai vu la barre s’afficher, j’ai compris et puis j’ai pleuré. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, j’ai pleuré plus qu’on ne peut l’imaginer. J’ai pleuré parce que tout allait changer. Tout allait changer c’était certain, à aucun instant, ne serait-ce qu’une seconde j’ai pensé à l’avortement. Chez moi, dans mes principes, mes sentiments, ce mot n’existe même pas. Tout allait changer, alors j’ai tout pris dans la gueule, j’ai pleuré mais ma tête je l’ai relevé. Je n’ai jamais cru en rien, mais là peu importe j’en étais persuadé, ce bébé c’est dieu qui me l’avait apporté. Pour une fois, dieu m'envoyait quelque chose que je désirais. Peu importe ce que les gens allaient penser, peu importe la manière dont on allait me regarder. Ce bébé c’était le mien, à peine quelques secondes et je l’ai aimé. Il y a quelques mois, j’ai trouvé un sens à ma vie, et je pensais que ça n’avait aucun prix.

J’avais tort. Je savais que ça serait dur. Je savais même que certains qui se disaient mes amis, me tourneraient le dos. Je savais que j’aurai à entendre des milliards de fois ce discours, sur ma vie de jeune adulte, mes études, ma vie amoureuse… tout allait basculer, mais personne ne le comprenait, que tout ça moi je m’en foutais. Dans ma tête, dans mon cœur, tout ce que je voyais c’était ce bout d’amour que je portais.
Mais Lui n’en voulait pas. Lui qui m’avait toujours dit que le rêve de sa vie c’était moi, la mère de ses enfants. Aujourd’hui, mon enfant il n’en veut pas. Je lui ai dit qu’il allait être père, et calmement, il m’a dit non. « Non » ce n’est pas raisonnable, « non » il y a mes études, non il y a mes parents… Non, non, non. Comme l’on répond non à un enfant qui fait un caprice. Mais ce n’était pas un caprice, ce n’était pas un cadeau de noël réclamé, il n’était pas fictif, non il était là et il l’entendait. Je suis tombée, et j’ai pleuré à nouveau.
Peu importe, encore une fois j’ai relevé la tête. Mes parents eux, n'étaient pas au courant, d'ailleurs ils ne le sont toujours pas et ils ne le seront jamais. J'ai une famille qui ne m'aime pas et qui pense que j'ai passé ma vie à les décevoir: je ne suis qu'une merde pour eux, c'est eux qui l'ont dit. Si j'en avais parlé le mot "avortement" aurait déboulé. « Allez vous faire foutre ! » je l'aurai dit. Allez vous faire foutre, vous et vos histoires d’argent, aujourd’hui je parle de sentiments. Cet enfant c’est le mien, et peu importe ce que vous pensez et ce que vous penserez demain.

J’étais là, sur ce foutu banc avec mes écouteurs et le test dans la main, au bord d'un fleuve entrain de chialer parce que je ne savais pas comment allait être ma vie. J'étais sur le point de tout quitter. Toute ma vie, mes amis, ma famille, mes études… Tout ce qui pouvait avoir un semblant d’importance à côté de la vie que je portais en moi. Peu importe tout ce qui pouvait exister, il n’y avait que lui dans mes pensées. J’ai pleuré, à nouveau, et puis j’ai changé. Si forte et fière, je me suis retrouvée seule avec moi-même, face à mes peurs et mes angoisses. Qu’est-ce que je vais faire seule avec mon bébé ? Qu’est ce que je vais faire, sans étude, ni boulot, sans un sous de côté ? Qu’est ce que je vais faire s’il n’a ni père, ni grand-mère ? Quelle vie vais-je lui donner ? Et ce foutu banc ne m’a pas aidé. J’ai flippé et je me suis retournée. Après sans comprendre comment, tout s’est enchaîné. Gynéco, échographie... Pour la première fois j'ai vu mon petit bout et j'ai entendu son coeur battre... « Vous avez quand même 0.01% de chance d’être enceinte sous pilule. Bravo. » Merci Monsieur, ça me change la vie.

Et j’ai continué de pleurer, toujours parce que ma vie allait changer. Mais cette fois, parce que je savais, que ce n’était pas ce que j’avais voulu. Parce que ce choix, ce n’était pas le mien. Le soutien de ma famille et de mon homme, c’est tout ce qu’il m’a manqué. Mon bébé… Il y a quelque mois, j’avais trouvé un sens à ma vie, et on me l’a repris. Cet être que j’aimais déjà plus que tout au monde, mes projets, tout ce que j’avais vu et imaginé, tout venait de s’envoler… Et chaque matin depuis ce jour-là, mes premières pensées vont à ça. Je sais à chaque minute, chaque seconde depuis ce test de grossesse, que je ne voulais pas ça. Et même quand j'ai pleuré, même quand j'ai demandé pourquoi, même à ce moment là… Et je les ai détesté. Tout ceux qui m'ont dit, que je ne pouvais pas t'aimer. Oui j'aurai pris le truc en pleine poire, bien sûr que j'aurai morflé, j'aurai peut-être chialé un peu aussi, mais putain qu'est ce que j'aurai été heureuse. Et chaque nuit je me réveille, pleine de larmes. Chaque nuit je rêve de ces yeux, de ce sourire, de ce visage, que je ne verrai jamais

Mais il faut l’avouer, « j’ai tué mon bébé » . Et j’ai passé ces derniers mois, à vivre au son de ce qu’aurait du être ma vie. Lorsqu’il aurait dû naître, lorsqu’il aurait dû avoir un an, lorsqu’il aurait dit maman…
»

ある日、これは私の番になります。

Ecrit par Moub

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